Les 13 règles de Steven Pinker pour écrire mieux

Créé le 10/04/2019 Jonathan Kalfa


Steven Pinker a beaucoup de cordes à son arc : linguiste, psychologue, professeur à Harvard et bien sûr écrivain. Désigné comme l'une des cent personnes les plus influentes par le magazine Time en 2004, plusieurs de ses livres et essais ont connu un grand succès dans nos jolies contrées. Et même si, je l'avoue, ce n'est pas ma lecture de chevet j'ai trouvé ses conseils très... parlant !

A travers 13 tweets, il nous livre "ses" 13 règles pour mieux écrire, plus simplement et plus clairement.

1. Faites ce que l'on appelle le "Reverse-engireering" de ce que vous lisez. Si cela vous semble bien écrit, trouvez ce qui renvoi cette impression de qualité. Et si c'est affreusement mauvais, pourquoi ?

2. La prose est une fenêtre sur le monde. Laissez vos lecteurs voir ce que vous voyez en utilisant un langage visuel et concret.

3. Ne partez pas dans l'abstrait, la métaphysique. Minimisez les concepts relatifs aux concepts tels que «approche, hypothèse, concept, condition, contexte, cadre, problème, niveau, modèle, perspective, processus, portée, rôle, stratégie, tendance» et «variable».

4. Laissez les verbes êtres des verbes. "Apparaître", et non pas "faire une apparition".

5. Méfiez-vous de la Malédiction du Savoir : quand vous savez quelque chose, il est difficile d’imaginer ce que c’est "de ne pas le savoir". Minimisez les acronymes et les termes techniques. Utilisez les exemples avec générosité. Montrez vos brouillons, et préparez-vous à apprendre que : ce qui est évident pour vous, peut ne pas l'être pour quelqu’un d’autre.

6. Omettre les mots inutiles (Will Strunk avait raison à ce sujet).

7. Évitez les clichés comme la peste (Merci, William Safire).

8. Anciennes informations en début de phrase, nouvelles informations à la fin.

9. Garder le plus compliqué pour la fin : les mots, les expressions  complexes devraient se positionner en fin de phrase.

10. Votre prose doit être cohérente : le lecteur doit savoir en quoi chaque phrase est liée à la précédente. Si ce n’est pas évident, utilisez «c’est-à-dire, par exemple, en général, par contre, néanmoins, en conséquence, parce que, néanmoins» ou «malgré».

11. Revoir sa copie, réécrire plusieurs fois avec l’objectif unique d’améliorer la prose.

12. Relire à voix haute son texte.

13. Trouvez le meilleur mot, celui qui convient et qui ne sera pas toujours le plus "beau" mot. Aidez-vous d'un dictionnaire avec des notes d’utilisation et d'un thésaurus.

Vous pouvez retrouver les règles originales en anglais sur son fil twitter.

Ces conseils ne s’appliqueront pas dans toutes les situations ou pour toutes les types de prose. Mais certains sont - selon moi - de très, très, bons conseils.

Bonne écriture à tous,

 

Jonathan Kalfa est le créateur du studio d'écriture en ligne Scribbook. Féru de nouvelles technologies et d'écriture, il s'acharne pour tenter d'allier ces deux passions.
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